Les compétences du REMC

Ainsi, le Référentiel pour l’Éducation à une Mobilité Citoyenne a été mis en place en 2013, en remplacement du Plan National de Formation (PNF) que suivaient auparavant les auto-écoles françaises. Ce nouveau programme s’articule autour de quatre champs de compétences, évaluées au cours de l’examen du permis de conduire : 

  • Compétence 1 : maîtriser le maniement du véhicule dans un trafic faible ou nul
  • Compétence 2 : appréhender la route et circuler dans des conditions normales
  • Compétence 3 : Circuler dans des conditions difficiles et partager la route avec les autres usagers
  • Compétence 4 : Pratiquer une conduite autonome, sûre et économique

Ces compétences sont ensuite divisées en plusieurs sous-parties qui définissent autant de points remportés le jour du permis. C’est la matrice GDE (Goals for Drivers Education) d’origine finlandaise qui a mis en place ce schéma suivi désormais par toutes les auto-écoles.

Maîtriser le maniement du véhicule dans un trafic faible ou nul :

Cette première compétence se compose de neuf sous-compétences. Il s’agit des compétences les plus basiques, que le candidat apprend à maîtriser dès ses premières leçons de conduite. 
Chacune de ces sous-compétences seront abordées le jour de l’examen par l’inspecteur :

  1. Connaître les principaux organes et commandes du véhicule, effectuer les vérifications intérieures et extérieures 
  2. Entrer, s’installer au poste de conduite et en sortir
  3. Tenir, tourner le volant et maintenir la trajectoire 
  4. Démarrer et s’arrêter 
  5. Doser l’accélération et le freinage à diverses allures 
  6. Utiliser la boîte de vitesses 
  7. Diriger la voiture en avant en ligne droite et en courbe en adaptant allure et trajectoire 
  8. Regarder autour de soi et avertir 
  9. Effectuer une marche arrière et un demi-tour en sécurité

Appréhender la route et circuler dans des conditions normales :

Cette deuxième compétence s’appuie sur l’aptitude du candidat à circuler sans danger sur la chaussée pour lui-même et les autres usagers. Elle se base sur huit sous-compétences qui seront évaluées tour à tour : 

  1. Connaître les principales règles de circulation ainsi que la signalisation
  2. Tenir compte de la signalisation verticale et horizontale
  3. Rechercher les indices utiles
  4. Utiliser toutes les commandes
  5. Adapter sa vitesse aux situations
  6. Choisir la voie de circulation
  7. Maintenir les distances de sécurité
  8. Franchir les différents types d’intersection et y changer de direction

Circuler dans des conditions difficiles et partager la route avec les autres usagers :

Cette troisième compétence du REMC vise à tester les capacités du jeune conducteur à prendre les bonnes décisions sur la chaussée en cas de circulation plus dense, et de mettre en œuvre des mesures préventives. 
Elle se base sur sept sous-compétences : 

  1. Évaluer et maintenir les distances de sécurité 
  2. Croiser, dépasser, être dépassé 
  3. Passer les virages et conduire en déclivité 
  4. Connaître les caractéristiques des autres usagers et savoir se comporter à leur égard avec respect et courtoisie 
  5. S’insérer, circuler et sortir d’une voie rapide 
  6. Conduire dans une file de véhicule et dans une circulation dense 
  7. Conduire quand l’adhérence et la visibilité sont réduites

Pratiquer une conduite autonome, sûre et économique :

Cette dernière compétence permet de vérifier si l’apprenti conducteur est capable de comprendre et appliquer les règles du Code de la route, de manière autonome et sécuritaire. De plus, l’adoption d’une conduite économique et responsable est appréciée des inspecteurs. 
Cette compétence se déploie en sept sous-compétences : 

  1. Suivre un itinéraire de façon autonome 
  2. Préparer et effectuer un voyage longue distance en autonomie 
  3. Connaître les principaux facteurs de risque au volant et les recommandations à appliquer 
  4. Connaître les comportements à adopter en cas d’accident : protéger, alerter, secourir 
  5. Faire l’expérience des aides à la conduite du véhicule (régulateur de vitesse, limiteur, ABS, aides à la navigation ….) 
  6. Avoir des notions sur l’entretien, le dépannage et les situations d’urgence 
  7. Pratiquer l’écoconduite

C’est 4 compétences sont à maitriser le jour de l’examen. Les critères d’admissibilité sont répertoriés dans la grille d’évaluation, ils visent à diminuer l’accidentologie sur les routes notamment chez les jeunes conducteurs.

S’il y a défaillance concernant la maitrise de l’une de ses compétences cela conduit à une erreur éliminatoires le jour de l’examen.